Egmont Institute logo

Réseaux sociaux numériques et processus démocratiques en Afrique centrale : entre systèmes hégémoniques et nouveaux régimes de dissidence

Post thumbnail print

In

L’avènement des réseaux sociaux numériques en Afrique offre des opportunités nouvelles de mobilisation et d’expression d’un pluralisme des vues pour des populations souffrant le martyr de régimes monolithiques. Mais si les réseaux sociaux ont contribué aux transitions de régimes dans des pays de l’Afrique du Nord et même d’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Gambie) à partir de 20105, force est de constater qu’en Afrique centrale, la situation est différente.

Ces observations soulèvent un triple questionnement : les réseaux sociaux peuvent-ils apporter une réponse aux blocages démocratiques dans cette région ? Comment évaluer les processus démocratiques en Afrique centrale à l’ère des réseaux sociaux ? Et comment les régimes autoritaires d’Afrique centrale s’organisent-ils pour neutraliser les effets des réseaux sociaux sur leurs systèmes hégémoniques?

Cet article tente d’interroger l’état actuel des sociétés politiques d’Afrique centrale, précisément le Cameroun et le Tchad, à l’heure des réseaux sociaux numériques. Il s’appuie sur une soixantaine d’entretiens effectués dans ces deux pays en 2017 et 2018, et sur l’observation de groupes militants sur Facebook, WhatsApp et Twitter de 2016 à 2018.