Egmont-Royal Institute for International Relations and the Brussels Office of the Bertelsmann Stiftung convened
the third bilateral Belgian-German conference:

“Dialogue in Difficult Times. Labour Markets, Education, Social Partnership”.
17 April 2012

 

Etienne Davignon, Président Egmont-Institut Royal des Relations Internationales

Monsieur le Chancelier, Monsieur le Vice-premier Ministre, Madame le Ministre,
Messieurs les Ambassadeurs, Chers Amis et collègues de la Fondation Bertelsmann,
Chers Amis,
Cette conférence nous offre une opportunité exceptionnelle d’entendre les vues du Chancelier Schröder, que je tiens à remercier de sa présence ce matin, sur le dialogue social en temps de crise.
En effet, Monsieur le Chancelier, vous avez été l’artisan du changement dans le cadre du dialogue social allemand et continuez de proposer de nouvelles réformes. Ceci ne peut manquer de nous intéresser compte tenu des liens économiques, sociaux et culturels étroits entre nos deux pays.
Car cette conférence nous donnera aussi une occasion unique de confronter les résultats de ces mesures importantes avec le cadre belge ; ce qui n’est pas inintéressant, vous l’admettrez.
A cet égard, le message du premier Ministre, la présence du Vice-premier Ministre et de Madame le Ministre du travail sont un témoignage de l’intérêt et des interrogations que notre pays porte aux réformes appelées souvent « Hartz 4 ». Les réactions de ces personnalités à vos propositions ouvriront d’ailleurs ce débat nécessaire.
Il est nécessaire en effet, car les difficultés actuelles posent problème en Belgique comme en Allemagne et  imposent plus que jamais de bâtir l’avenir sur un dialogue social efficace, impliquant l’ensemble des acteurs, patronat, syndicats et pouvoirs publics, car seul un tel dialogue, socialement acceptable, est porteur de solutions durables. J’en connais la difficulté, car si l’évidence des diagnostics appelle le changement et que dès lors l’opinion en accepte le principe, elle est rarement prête à le voir se réaliser. C’est l’ampleur de la difficulté que doivent rencontrer les décideurs politiques.
En outre, la Belgique comme l’Allemagne sont non seulement des partenaires considérables sur le plan économique, mais aussi des Etats fondateurs de notre projet européen commun.
Il me paraît donc évident qu’une réflexion commune menée par ces deux piliers du projet européen ne peut être indifférente aux autres Etats membres et peut, je l’espère, ouvrir des pistes permettant à travers les vicissitudes de la crise de déboucher sur de nouveaux équilibres sociaux assurant à l’Europe de maintenir sa position de première puissance commerciale mondiale, mais aussi, sinon surtout, de modèle d’harmonie socio-économique.
Comme le rappelle le Traité de Lisbonne dans son article 3 :
« l’Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples … et  elle œuvre pour le développement durable.. .fondé sur …une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social… Elle combat l’exclusion sociale et les discriminations et promeut la justice et la protection sociales…. (Enfin) elle promeut la cohésion économique, sociale et territoriale et la solidarité entre les Etats membres ».
C’est là tout l’enjeu des efforts menés sans relâche par le Conseil Européen, par les Etats membres de l’Union et  de l’Eurozone et par la BCE pour faire face à la crise qui menace notre projet commun.
Dans ce cadre, le dialogue social et l’apprentissage ont aussi leur place.  J’espère que les discussions de ce jour le démontreront au mieux.
Je vous remercie